L’une des activités de la section vaudoise de Zofingue qui illustre le mieux le troisième terme de sa devise, « Litteris », est sans conteste l’attribution du Prix Rambert qui couronne, tous les trois ans, depuis plus d’un siècle, une oeuvre d’un écrivain de nationalité suisse et d’expression française. Mais au-delà de la vie de la section vaudoise proprement dite, ce prix occupe également une place marquante dans l’histoire de la littérature romande.
Dans les années qui précèdent la création du Prix Rambert (1898), la vie littéraire était intense au sein de la section vaudoise de Zofingue, devant laquelle des auteurs tels Henri Warnery, Samuel Cornut ou Eugène Rambert lui-même présentaient leurs textes. A la mort de Rambert en 1886, la société décide d’honorer sa mémoire. Actif de 1849 à 1853, celui-ci était resté attaché à Zofingue et y avait présenté nombre de ses écrits. Renonçant à l’érection d’un monument, les Zofingiens décident alors de créer une distinction littéraire portant son nom.